Les végétaux en ville jouent un rôle déterminant dans le confort urbain par le rafraîchissement et l'assainissement de l'air. Les bénéfices du gazon pour la protection de l'environnement mais aussi pour la santé et le bien-être sont nombreux !
Le gazon est source de bien-être.
Vivant et frais, le gazon donne une impression de bien-être aux gens, c’est sans doute pourquoi beaucoup de sportifs et le public en général préfèrent le gazon naturel aux surfaces artificielles. Ils préfèrent le gazon naturel pour la pureté des sensations procurées. Des études ont démontré que les odeurs, les sensations et les expériences vécues sur ou à côté d’un gazon naturel apportent une série de bénéfices pour la santé et le bien-être. Le niveau de stress et la fréquence cardiaque sont réduits auprès d’un gazon.
Les études sociologiques l'ont prouvé, la proximité d'un espace vert réduit considérablement le stress et l'anxiété des personnes aux alentours. Une étude néerlandaise publiée en 2003 qui s'est appuyée sur l'état de santé de plus de 10.000 personnes a montré que les personnes habitants près des espaces verts étaient en meilleure condition physique que les autres.
La présence de verdure dans les villes incite aux activités physiques. Un étude danoise a également montré un lien positif entre santé mentale et présence d'espaces verts dans les villes, notamment des étendues engazonnnés. (K. Engeman - Arrahus University)
Le gazon rafraîchit et humidifie l’atmosphère !
Les végétaux en ville, dont le gazon, permettent de rafraîchir la température ambiante des rues de 0,5 à 2 °C. Plusieurs études ont montré que la température à la surface d’un gazon naturel est plus basse que sur des supports artificiels, avec une température moyenne de 26°C et un maximum à 32°C. Même à l’ombre, cela se vérifie, les surfaces artificielles ont une température plus élevée que le gazon naturel.
Les villes, avec la forte concentration en immeubles et en surface minérales inertes de toutes sortes créent des îlots de chaleur. Le gazon, de son côté, apporte confort et la sécurité. Le gazon en ville crée des ilots de fraîcheur en période d’ensoleillement, une surface engazonnée est jusqu’à 10°C plus fraîche que le béton ou l’asphalte. En effet, environ 50% de la chaleur du soleil qu’elle reçoit peut-être éliminée : 1 m² de gazon libère, par évaporation et transpiration, 100 litres d’eau par an dans l’atmosphère !
Une étude menée à la Brigham Young University en 2005 a montré la différence élevée de température au niveau du sol et dans le sol selon le type de surface. L’étude a comparé plusieurs types de surfaces : gazon naturel sur substrat sableux, gazon artificiel, béton, asphalte, sol nu. Les mesures ont été réalisées à la surface, à 5 cm de profondeur et à l’ombre. Un gazon naturel, comparativement à diverses surfaces artificielles, présente des niveaux de température très inférieurs :
> En surface, jusqu’à 20°C de moins en moyenne, selon le support,
> A 5 cm de profondeur, jusqu’à 10°C de moins en moyenne,
> A l’ombre, jusqu’à 5°C de moins en moyenne.
Contrairement à une surface dure ou artificielle, le gazon instaure une ambiance plus calme en absorbant la réflexion et la diffusion des sons, grâce à la surface poreuse des feuilles. L’atténuation du bruit ambiant par le gazon atteint jusqu’à 5 dB, pour un plus grand confort des riverains (à titre d'exemple, le vent dans les arbres correspond à peu près à un niveau sonore de 10 dB).
Le gazon est le poumon des villes !
Par photosynthèse, le gazon capte le CO2 atmosphérique et libère de l’oxygène. Une pelouse de 230 m² produit l’équivalent des besoins annuels en O2 d’une famille de 4 personnes tout en captant le CO2 émis par 30 voitures !
Le gazon assainit l’air. Sa surface irrégulière piège les particules en suspension dans l’air (poussières, pollens, agents pathogènes...). Les gazons captent 3 à 6 fois plus de poussières que les sols nus, ainsi les pelouses aux abords des pistes d’atterrissage des aéroports prolongent la vie des moteurs d’avions et améliorent le confort des usagers !
Les inondations sont le premier risque naturel en France. Avec 2°C de réchauffement climatique, les épisodes de précipitations extrêmes pourraient augmenter de 40%*. Les surfaces engazonnées absorbent efficacement l’eau, contrairement aux surfaces imperméables qui favorisent le ruissellement.
Entretenir son gazon a donc un effet positif pour l'environnement ! Plusieurs études sur l’impact de la fertilisation des pelouses sur les cours d’eau ont démontré qu’une pelouse régulièrement entretenue et fertilisée rejette jusqu’à 50% de phosphore en moins dans l’eau de ruissellement qu’une pelouse non-fertilisée. En effet, une pelouse bien enracinée retient mieux les nutriments dans le sol, notamment l'azote et le phosphore ainsi que bien d'autres polluants.
Le gazon participe au développement ou, au moins, au maintien de la biodiversité dans les villes.
Une étude menée en 2009 pour la FREDON Nord-Pas-de-Calais a été menée pour mettre en évidence les bénéfices des mélanges de fleurs sur la biodiversité. Cette étude met aussi en évidence l’effet positif d’un engazonnement sur la biodiversité animale, qu’il soit purement composé de graminées à gazon ou bien qu’il associe des graminées et d’autres espèces gazonnantes telles que les micro-légumineuses par exemple.
Le suivi faunistique a été réalisé 1 fois par mois pour la faune aérienne et 1 fois par semaine pour la faune du sol. Ces relevés ont montré que des surfaces enherbées présentent une activité faunistique qui, même si elle est inférieure à des mélanges plus variés (mélanges fleuris), est loin d'être négligeable ! Valeur toutefois à prendre avec du recul puisque les couverts engazonnés étaient fauchés plutôt que tondus.